Professeur Eusèbe Alihonou : portrait d’un humaniste hors pair !
Professeur Eusèbe Alihonou : portrait d’un humaniste hors pair !

Visionnaire et précurseur de la recherche en santé de la reproduction au Bénin, le Professeur Eusèbe Alihonou reste immortel dans le cœur des communautés qu’il a servies toute sa vie. Premier chef de service de la Clinique universitaire de gynécologie obstétrique (Cugo) et fondateur du Centre de recherche en reproduction humaine et en démographie (Cerrhud), il laisse une empreinte indélébile sur plusieurs générations.

 

Au-delà des ovations chaleureuses et de la litanie d’hommages, ce début d’aout 2024, dans la salle rouge du Palais de congrès à Cotonou, le Professeur Alihonou demeure avant tout un serviteur des communautés. Dans le public, certains n’hésitent pas à dire qu’« il mérite une place au Panthéon ». En 2008, il a été fait Grand-Croix de l’ordre national du Bénin, la plus haute distinction du pays. « Le Professeur Eusèbe Alihonou a été un ardent défenseur des droits des femmes à accéder à des soins de qualité. Il a compris que la santé maternelle était la clé de la santé communautaire », souligne le Pr Benjamin Hounkpatin, gynécologue-obstétricien et ministre de la Santé.

 

Né en 1938 à Dogbo, dans le sud-ouest du Bénin, Eusèbe Alihonou a jeté les bases solides de la gynécologie-obstétrique dans toute la sous-région. Ceux qui l’ont côtoyé au long de ses quarante années à la tête de la Cugo le décrivent comme un monument scientifique, animé d’un perfectionnisme à toute épreuve. Rigueur, exigence, obsession du travail bien fait, sa méthode reposait sur une seule priorité, sauver les mères et leurs enfants, coûte que coûte.