Communications, panels et échanges pluridisciplinaires… Du 10 au 12 juillet 2025, Cotonou a accueilli une conférence de haut niveau dédiée au financement durable de la santé. Ces travaux auxquels a pris part le Cerrhud, ont montré l’importance de s’appuyer sur la recherche, les données probantes et les partenariats public-privé pour construire des systèmes de santé plus résilients.

Au cœur de ce grand rendez-vous, l’importance d’un financement résilient, reposant sur des partenariats public-privé. Et pour en arriver à des pistes concrètes, il a fallu de réflexions profondes basées sur des données probantes. Le Centre de recherche en reproduction humaine et en démographie (Cerrhud) a apporté une contribution précieuse à cette dynamique.
Dr Jean-Paul Dossou, directeur exécutif de cette organisation est notamment intervenu lors du panel consacré au rôle du partenariat public-privé dans la réduction du turn-over du personnel de santé dans les structures privées, un enjeu central pour la performance durable du secteur.
« J’ai été marqué par la richesse des discussions, portées par des évidences et des données. Cela confirme que la recherche est indispensable pour orienter l’action publique et guider l’investissement privé vers ce qui compte vraiment : l’impact sur la vie des populations. Après ce premier pas, il nous reviendra d’apporter davantage de connaissances pour accompagner la mise en œuvre de la Déclaration de Cotonou », souligne-t-il.
Des sessions riches et prospectives
La conférence s’est ouverte sur une communication inaugurale dressant un état des lieux rigoureux des mécanismes de financement dans la sous-région, avant d’aborder l’engagement politique indispensable à l’accès universel à des soins de qualité.
Les panels ont porté sur des thématiques clés : fiscalité innovante et taxes santé, mobilisation des ressources pour améliorer la qualité des soins, rôle des partenariats public-privé comme leviers de performance, ainsi que le financement des innovations cliniques via la médecine de groupe.
La deuxième journée a mis en lumière la contribution essentielle du secteur privé sanitaire au financement de la santé, l’importance de l’assurance maladie obligatoire, la responsabilité sociétale des entreprises d’assurance, et le cadre juridique nécessaire à la pérennité des systèmes de santé. Une réflexion a également été ouverte sur l’avenir du financement de la biologie médicale en Afrique.
Pour Dr Latif Mousse, président de la PSSP, cette conférence réalise un « rêve » longtemps porté par les acteurs du secteur privé. « Nous avons jeté les bases pour reconnaître le secteur privé de santé comme un acteur à la fois social et économique. Ce n’est pas seulement du financement du secteur privé dont il s’agit, mais bien de faire de ce pilier un levier essentiel pour atteindre la couverture sanitaire universelle », a-t-il affirmé.
Placée sous le thème « Construire des systèmes de santé résilients : s’appuyer sur les partenariats public-privé pour un financement durable », la conférence a rassemblé une diversité d’acteurs – parlementaires, institutions régionales, administration publique, chambres consulaires, société civile et chercheurs – pour des échanges riches et engagés.
Le Cerrhud a également profité de cette tribune pour présenter ses services et travaux récents, renforçant son rôle d’acteur scientifique engagé dans l’éclairage des décideurs.
